Le moulin à farine du seigneur

Sur le ruisseau de Malavalasse

« Nous sommes au 16° siècle.

A cette époque-là, nous pouvons affirmer avec certitude l’existence du moulin du seigneur, situé au nord de Malaurie, quartier de Saint-Trophle. (à ne pas confondre avec le moulin de La Mouroye, construit fin dix-neuvième). 

Sur la colline au-dessus, une chapelle de l’an mil. Etaient-ils contemporains ? »

Mémoire d’Archives – Tome 1

Ce moulin était mû par les eaux d’un canal de dérivation des eaux du ruisseau de Malavalasse et non par les eaux du vallon de Ragel comme nous l’avions écrit en 2007.

Son existence est d’abord attestée sur un document cité par Raymond Jardin à la page 83 de son livre : « Saint-Julien le Montagnier. » 

Ce document, daté de 1307, concerne les tenanciers des Templiers et leurs tenures (B 152 – Archives départementales des Bouches du Rhône). Il a été étudié par Joseph Piégay « Au Moyen-Age entre Provence et Verdon » – 2004. On peut y lire deux noms : Radulphi Benoît et Balqueria Pierre qui possèdent une terre au quartier de Malaurie, « apud bedali molendini » c’est-à-dire près du béal du moulin.

Reconnaissance de cens

Sur le registre des Taxes Seigneuriales – Reconnaissance de cens, datant de mil cinq cent cinquante-neuf, on peut lire que le manant ou habitant de Saint-Julien  reconnaît « estre teneu mouldre ses bleds au mollin dudict seigneur et non ailheurs sans expresse et  consantement dicelluy Seigneur ou d’autres ayant droict, cause  et  pouvoir, de luy payer les droicts de moulture à raison du vingtain, cuire  son pain au four dudict seigneur et fouller ses bleds  des  juments dudict seigneur et non d’autres,  fors que du propre bestailh dudict recognoissant, et payer le droyt  pour ce dû »

Lieu-dit Le Moulin

Sur le cadastre napoléonien, le lieu-dit Le Moulin est encore bien répertorié, ainsi que sur la matrice cadastrale. Il est enregistré sous le numéro 1260, la cour du moulin, numéro 1261. Il est dit « moulin à farine en ruine » et appartient toujours à la famille de Forbin d’Oppède.

De nos jours, seuls quelques vestiges de murs subsistent, envahis par la végétation.

Les deux images ci-jointes datent de 2006.

Son accès n’est plus possible aujourd’hui : Propriétés privées.

Michel Courchet

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