Saint-Julien-le-Montagnier est une commune du Var, membre de la Communauté de communes Provence Verdon, du Parc naturel régional du Verdon et de la Provence Verte.
La commune de Saint-Julien-le-Montagnier est située au nord-ouest du département du Var, sur la rive gauche du Verdon , à la hauteur des basses gorges et du lac d’Esparron .
Le village, perché sur une butte isolée, s’appuie à l’est et à l’ouest sur des falaises de roches grises et domine les plans de Haute-Provence.
Village atypique s’il en est, puisque ce vieux village accroché sur sa montagnette (576 ml) domine de vastes plateaux sur lesquels on compte aujourd’hui 28 hameaux, environ 2200 habitants sur 7 700 hectares ; vous pouvez consulter sur ce site une page dédiée pour chaque hameau.
Le hameau le plus important Saint-Pierre, est devenu en 1929, le centre administratif de la commune, jusque-là situé au vieux village ; ce déperchement fut à l’époque, à l’origine de vives controverses, mais était pleinement justi-fié car le nombre d’habitants dans la plaine en 1926 était de 593 contre 77 au village perché !
De nombreux vestiges retrouvés dans plusieurs grottes et abris rocheux attestent de l’occupation du site depuis le néolithique, 7 000 av. J.-C. à 2 500 av. J.-C.
Puis on recense les vestiges de pas moins de quatre oppida, dont l’oppidum de l’Autavès pour lequel un chantier de préservation fait partie de nos projets.
Occupé sans discontinuer depuis cette époque, le village verra passer l’Àge du bronze, 1 800 av. J.-C. à 800 av. J.-C., pour atteindre celui du fer, 800 av. J.-C. à 50 av. J.-C., tout cela avec un brassage de populations diverses, notamment Ligures, puis on verra arriver Celtes et Gaulois vers 700 av. J.-C. ; en 122 av. J.-C., les Romains créent « Aquae sextiae » devenue Aix-en-Provence et essaiment dans la région .
Traversant ainsi les âges, le village se développa de fortification en murailles et en château , avec des fortunes diverses, mais bon an mal an offrant aux villageois l’abri dont ils avaient besoin contre les envahisseurs, les troupes de soudards et les bandes de détrousseurs et de coupe-jarrets de tout acabit.
Il est à noter qu’au XIIIe siècle, des documents comptables des Frères Hospitaliers qui avaient succédé aux Frères Templiers, attestent qu’à cette époque, Saint-Julien était le terroir qui présentait le meilleur rapport. On y pratiquait alors, l’élevage du mouton, la culture des céréales, des oliviers, de la lavande, des amandiers des cultures vivrières, etc. ; par ailleurs le village était très bien pourvu en artisans de toutes sortes.
À partir du XVIIIe siècle la sécurité dans les campagnes s’améliore grandement et les hameaux proches des cultures voient leur nombre d’habitants grossir, pour arriver à la situation telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Voilà un bref aperçu de l’historique et de la situation de notre village; les personnes qui sont intéressées à approfondir leurs connaissances trouveront dans la rubriques « Publications» les références de plusieurs excellents ouvrages sur le sujet, notamment « Mémoire d’archives », tomes 1, 2, 3, 4 et 5 par les auteurs Anne-Marie et Michel Courchet , édités par nos soins, et l’excellent livre du regretté Raymond Jardin édité par la mairie.
Voici une image ancienne qui n’est pas dépourvue d’intérêt !
Nous pouvons y voir notamment, l’architecture des enceintes, murailles, portes et remparts, des différents vestiges d’ouvrages de défense, et des tours qui les flanquent, et qui devaient, lorsqu’ils étaient debout assurer une bonne défense au Village.
Ce système de double enceinte avec ses tours n’est pas sans rappeler celui des oppida !
Le château, disparu aujourd’hui, mais dont les fondations se retrouvent au nord de l’église, devait constituer sans doute l’ultime protection contre d’éventuels assaillants.
Inventaire du patrimoine communal
Inscrit aux prescriptions graphiques règlementaires à l’élaboration du plan local d’urbanisme en juillet 2019
Consultation du patrimoine communal inventorié
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