Sauvegarder les témoignages de la Grande Guerre
Ce n’est pas original : depuis un an ,de nombreuses manifestations sont organisées pour commémorer le centenaire de la « Grande Guerre ».
Nous ne pouvions pas laisser passer cet anniversaire sans entreprendre quelque chose pour œuvrer à la sauvegarde de la mémoire de cette période qui a eu, comme partout en France, de lourdes conséquences sur les habitants de notre commune, bien qu’éloignée des champs de bataille.
Il y a sans doute encore, dans de nombreuses familles, des souvenirs des soldats partis et pas toujours revenus et aussi des souvenirs de la vie quotidienne pendant leur absence.
Pour commencer, nous vous proposons de scanner vos documents ; vieilles lettres, cartes, journaux, papiers administratifs, etc. pour constituer des archives et mettre à l’abri de l’oubli ces souvenirs. Les objets comme les plaques, les obus gravés, peuvent être photographiés.
Plus tard, selon le matériel rassemblé, nous pourrons, peut être, en faire une exposition. L’an passé, l’école, en collaboration avec l’association Le Souvenir Français, nous a offert une très intéressante étude sur certains soldats de notre commune et réussi à rassembler des documents et objets de l’époque, tout en sensibilisant les enfants à travers des histoires familiales locales. Une belle réussite qu’il faut prolonger.
La première bataille de la Marne septembre 1914
Les Allemands avaient projeté d’envahir rapidement la France en passant par la Belgique, mais les forces françaises et britanniques réussirent à stopper l’ennemi. Ce fut la bataille la plus meurtrière.
Cependant elles ne réussirent pas à repousser les forces allemandes hors de nos frontières et une guerre de tranchées s’installa.
En 1918, la seconde bataille de la Marne permit la victoire des alliés contre l’Allemagne.
Nos soldats à la guerre
De 1871 à 1913 les relations internationales ont connu de violentes crises liées aux rivalités économiques et navales. L’impérialisme des états européens auquel vient s’ajouter celui des États- Unis crée de multiples tensions. Les deux guerres successives de la zone balkanique augmentent la méfiance des puissances européennes envers ces petits états agités et belliqueux.
Le 28 juin 1914, le prince François-Ferdinand d’Autriche est assassiné à Sarajevo par Princip, un bosniaque appartenant à la « Main Noire » organisation secrète en relation avec le service de renseignements de l’armée serbe.
Beaucoup de dirigeants austro-hongrois y voient une occasion d’en finir avec la Serbie en perpétuelle ébullition.
Pour prendre de vitesse la Russie, alliée de la Serbie et de la France, l’Allemagne mobilise et déclare la guerre à la Russie le 1er août et à la France le 3 août 1914 ; le 4 août, la Grande-Bretagne entre dans le conflit.
Aux lumières de « la Belle Époque » va succéder le bruit des canons. Le départ des mobilisés se fait dans l’enthousiasme. On croit alors à une guerre courte ; elle va durer jusqu’en novembre 1918 et faire un carnage de 18,6 millions de morts, qualifié « d’immonde tuerie » par Jacques Tardi, auteur actuel de dessins et bandes-dessinées sur la Grande Guerre. La der des der !!!
Et pendant ce temps-là… ici
On guettait le facteur pour avoir des nouvelles… parfois très mauvaises.
Quelques rentrées d’argent pour les pouvoirs publics :
Un coupe-papier à 2 balles ! Dans les tranchées, les soldats utilisaient les moyens du bord pour réaliser des objets, ramenés à la maison.
L’absence des hommes jeunes entraîne des difficultés dans la vie quotidienne des familles, moins de
bras pour le travail des champs et moins d’argent par le travail loué.
Les femmes ont dû prendre la place
des hommes et parfois employer des ouvriers agricoles pour les plus
dures tâches.
Demande d’allocation au Sous-préfet, par une mère en difficulté.